Julio Escalona (IH) participa como director en la obra "Les chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir. Espagne et Occident chétien (VIII-XII siécles)"

Viernes, 28 Marzo, 2014
Au cours des derniéres décennies, le développement d'une histoire sociale de la culture écrite a profondément renouvelé le maniement de ces documents essentiels que sont pour les historiens les chartes et les cartulaires.
 
Leur valeur, évidente en tant que réceptacles d'informations, est démultipliée dés lors que l`on met l'accent sur la production et la conservation des actes comme facteurs actifs des processus sociaux et, partant de lá, lorsqu'ils sont considérés comme des instruments de pouvoir. Chartes, cartulaires, archives se révélent ainsi á l'historien comme des canaux de transmission des idées gráce á la capilarité offerte par des technologies spécifiques auxquelles ont accés, á des degrés différents, une multitude dacteurs directs et indirects. Dans les sociétés médiévales, les relations de pouvoir se tissent bien évidemment au gré de la circulation des biens, de la résolution des conflits, des concessions de juridiction, mais aussi, de maniére beaucoup plus sublimináile, par le bíais de la transmission des représentations de l'autorité qui imprégnent le message diplomatique. Le document, lui-même allégorie d'un ordre social et d'une conception du pouvoir; a cette capacité á les enraciner dans la société.
 
Les douze études réunies dans ce volume proposent une réflexion collective selon deux échelles temporelles: la vie immédiate et la seconde vie des actes. Elaborés dans des contextes historiques et par, des acteurs concrets, ils sont destinés originellement á produire leurs effets sur une réalité attendue. Mais les avatars de leur conservation dans les archives, leur r'eplication au travers des cartularres et des copies, leer remploi dans des contextes postérieurs, dépassent le plus souvent la capacite de prévision de leurs auteurs. Outils précieux de la défense des droits et privilèges, les actes connaissent de nombreuses vies entre les mains de leurs possesseurs successifs et participent avec récurrence au processus de (re)production de la mémoire d'un passé qui se veut aussi la phylogénie d'un ordre social. C'est dans cette diachronie, dans laquelle le document apparaît comme un objet culturel de nature ductile et changeante, que l'analyse des relacions de pouvoir liées aux actes diplomatiques devient véritablement feconde.
 
Julio Escalona est chercheur titulaire à l'Instituto de Historia du CSIC (Madrid). Il est l'auteur de  Sociedad y territorio en la Alta Edad Media castellana: La formación del alfoz de Lara (Oxford, BAR, 2002) et co-éditeur (avec I. Alfonso et H. Kennedy) de Building Legitimacy: political discourses and forms of legitimation in medieval societes (Brill, 2004) et (avec A. Reynolds) de Scale and Change in the Early Middle Ages (Brepols, 2011).
 
Docteur en histoire médiévale, Hélène Siratoine est membre du Centre d´etudes supérieures de civilisatión, médiévale (UMR 7302, Poítiers). Elle est l'auteur de Imperator Hispaniae: les idéologies impériales dans le royaune de León (IXe.-XIIe. sècles). 
 
Escalona, Julio et Sirantoine, Hélène (direction).Les chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir. Espagne et Occident chétien (VIII-XII siécles). 2013. Série <Études Médiévales Ibériques>. Collection . CSIC et FRAMESPA.
Au cours des derniéres décennies, le développement d'une histoire sociale de la culture écrite a profondément renouvelé le maniement de ces documents essentiels que sont pour les historiens les chartes et les cartulaires.
 
Leur valeur, évidente en tant que réceptacles d'informations, est démultipliée dés lors que l`on met l'accent sur la production et la conservation des actes comme facteurs actifs des processus sociaux et, partant de lá, lorsqu'ils sont considérés comme des instruments de pouvoir. Chartes, cartulaires, archives se révélent ainsi á l'historien comme des canaux de transmission des idées gráce á la capilarité offerte par des technologies spécifiques auxquelles ont accés, á des degrés différents, une multitude dacteurs directs et indirects. Dans les sociétés médiévales, les relations de pouvoir se tissent bien évidemment au gré de la circulation des biens, de la résolution des conflits, des concessions de juridiction, mais aussi, de maniére beaucoup plus sublimináile, par le bíais de la transmission des représentations de l'autorité qui imprégnent le message diplomatique. Le document, lui-même allégorie d'un ordre social et d'une conception du pouvoir; a cette capacité á les enraciner dans la société.
 
Les douze études réunies dans ce volume proposent une réflexion collective selon deux échelles temporelles: la vie immédiate et la seconde vie des actes. Elaborés dans des contextes historiques et par, des acteurs concrets, ils sont destinés originellement á produire leurs effets sur une réalité attendue. Mais les avatars de leur conservation dans les archives, leur r'eplication au travers des cartularres et des copies, leer remploi dans des contextes postérieurs, dépassent le plus souvent la capacite de prévision de leurs auteurs. Outils précieux de la défense des droits et privilèges, les actes connaissent de nombreuses vies entre les mains de leurs possesseurs successifs et participent avec récurrence au processus de (re)production de la mémoire d'un passé qui se veut aussi la phylogénie d'un ordre social. C'est dans cette diachronie, dans laquelle le document apparaît comme un objet culturel de nature ductile et changeante, que l'analyse des relacions de pouvoir liées aux actes diplomatiques devient véritablement feconde.
 
Julio Escalona est chercheur titulaire à l'Instituto de Historia du CSIC (Madrid). Il est l'auteur de  Sociedad y territorio en la Alta Edad Media castellana: La formación del alfoz de Lara (Oxford, BAR, 2002) et co-éditeur (avec I. Alfonso et H. Kennedy) de Building Legitimacy: political discourses and forms of legitimation in medieval societes (Brill, 2004) et (avec A. Reynolds) de Scale and Change in the Early Middle Ages (Brepols, 2011).
 
Docteur en histoire médiévale, Hélène Siratoine est membre du Centre d´etudes supérieures de civilisatión, médiévale (UMR 7302, Poítiers). Elle est l'auteur de Imperator Hispaniae: les idéologies impériales dans le royaune de León (IXe.-XIIe. sècles). 
 
Escalona, Julio et Sirantoine, Hélène (direction).Les chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir. Espagne et Occident chétien (VIII-XII siécles). 2013. Série <Études Médiévales Ibériques>. Collection . CSIC et FRAMESPA.
 

Su evidente valor como receptáculos de información, se amplifica cuando se pone el acento en la producción y la conservación como factores activos en los procesos sociales, lo que permite entenderlos como instrumentos de poder.  Cartas, cartularios, archivos se muestran como canales de transmisión de ideas gracias a la capilaridad ofrecida por unas tecnologías específicas a las que tiene acceso, en grados diferentes, una multitud de actores directos o indirectos. En las sociedades medievales, las relaciones de poder se entretejen a través de la circulación de bienes, de la resolución de conflictos, de las concesiones de jurisdicción, pero también, de manera mas subliminal, por medio de la diseminación de las representaciones de la autoridad que impregnan el mensaje diplomático. El documento, alegoría de un orden social y una concepción de poder, tiene la capacidad de enraizarlos en la sociedad.
 
 
 
Los doce estudios incluidos en este volumen proponen una reflexión colectiva en dos escalas temporales: la vida inmediata y las vidas ulteriores de los documentos. Desarrollados en unos contextos históricos y, por actores concretos, los diplomas están destinados originalmente a producir efectos sobre una realidad esperada y previsible. Pero los avatares de su conservación en los archivos, sus replicas a través de cartularios y  de copias, su reutilización en contextos posteriores, suelen sobrepasar la capacidad de previsión de sus autores. Herramientas preciosas en la defensa de derechos y privilegios, las actas experimentan “otras vidas” en manos de sucesivos propietarios y participan con frecuencia en un proceso de (re-)producción de una memoria del pasado que encierra también la filogenia de un orden social. En esta diacronía, en la que el documento aparece como un objeto cultural de naturaleza dúctil y cambiante, el análisis de las relaciones de poder ligadas a los actos diplomáticos llega a ser verdaderamente fecundo.
En las últimas décadas, el desarrollo de la historia social de la cultura escrita ha modificado radicalmente la forma en que los historiadores manejan unas fuentes tan fundamentales como los diplomas y los cartularios.
 
Su evidente valor como receptáculos de información, se amplifica cuando se pone el acento en la producción y la conservación como factores activos en los procesos sociales, lo que permite entenderlos como instrumentos de poder. Cartas, cartularios, archivos se muestran como canales de transmisión de ideas gracias a la capilaridad ofrecida por unas tecnologías específicas a las que tiene acceso, en grados diferentes, una multitud de actores directos o indirectos. En las sociedades medievales, las relaciones de poder se entretejen a través de la circulación de bienes, de la resolución de conflictos, de las concesiones de jurisdicción, pero también, de manera mas subliminal, por medio de la diseminación de las representaciones de la autoridad que impregnan el mensaje diplomático. El documento, alegoría de un orden social y una concepción de poder, tiene la capacidad de enraizarlos en la sociedad.
 
Los doce estudios incluidos en este volumen proponen una reflexión colectiva en dos escalas temporales: la vida inmediata y las vidas ulteriores de los documentos. Desarrollados en unos contextos históricos y, por actores concretos, los diplomas están destinados originalmente a producir efectos sobre una realidad esperada y previsible. Pero los avatares de su conservación en los archivos, sus replicas a través de cartularios y  de copias, su reutilización en contextos posteriores, suelen sobrepasar la capacidad de previsión de sus autores. Herramientas preciosas en la defensa de derechos y privilegios, las actas experimentan “otras vidas” en manos de sucesivos propietarios y participan con frecuencia en un proceso de (re)-producción de una memoria del pasado que encierra también la filogenia de un orden social. En esta diacronía, en la que el documento aparece como un objeto cultural de naturaleza dúctil y cambiante, el análisis de las relaciones de poder ligadas a los actos diplomáticos llega a ser verdaderamente fecundo.
 
Escalona, Julio et Sirantoine, Hélène (direction).Les chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir. Espagne et Occident chétien (VIII-XII siécles). 2013. Série <Études Médiévales Ibériques>. Collection . CSIC et FRAMESPA.
 
 
Escalona, Julio et Sirantoine, Hélène (direction).Les chartes et cartulaires comme instruments de pouvoir. Espagne et Occident chétien (VIII-XII siécles). 2013. Série <Études Médiévales Ibériques>. Collection . CSIC et FRAMESPA.
Dpto. de Estudios Medievales
QUAESTIO